Mais oui, Roznarho… et pourquoi donc cet étrange nom de plume ?

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Tout nom se rapporte à une référence personnelle et au fait de vouloir marquer sa différence. Prenez l’exemple d’Apple et de son logo à la pomme croquée . Peut-être que vous le savez déjà, mais ce logo renvoie à l’histoire d’Alan Turing, le décodeur de la machine de cryptage Enigma qui permit la défaite de l’Allemagne lors de la Deuxième Guerre Mondiale. Un héros dont l’histoire a été portée à l’écran en 2014 avec le film Imitation Game que je vous recommande. Mais Turing est aussi l’inventeur d’un test pour distinguer une intelligence artificielle d’un humain véritable, test toujours d’actualité. Bref, Turing était un génie… mais aussi un homosexuel à une époque où il était encore moins facile de l’être qu’aujourd’hui. Turing a été condamné à cause de son homosexualité, humilié, obligé de subir une castration chimique. Il se suicidera à 42 ans, croquant dans une pomme empoisonnée, tel Blanche-Neige, un conte qu’il adorait. Par son nom et son logo, Apple lui rend ainsi hommage. D’ailleurs, son premier ordinateur, le McIntosh,  portera le nom d’une variété de pomme et arborera un logo arc-en-ciel, symbole de la lutte LGBT.

Quel rapport avec ma pomme , me direz-vous ?

Se choisir un pseudo permet de renaître sous une autre forme, de se créer une nouvelle identité tout en restant ancré dans son histoire personnelle.

J’ ai choisi d’utiliser Roznarho comme nom d’auteur pour plusieurs raisons :

• pour plus de lisibilité en différenciant mes activités d’auteure de mes activités de chercheuse
• pour rendre hommage à mes origines bretonnes en prenant un nom breton
• pour évoquer ce qui m’a fait découvrir l’archéologie lorsque j’avais cinq ans, et m’a incité à devenir préhistorienne. Car la signification de ce nom est « le trésor, le coffre caché dans la colline », trésor qui peut être aussi une tombe, et fait écho au sépultures aménagées dans un tumulus, donc au mégalithisme breton
• pour le côté gothique de cette signification 😉
• pour faire un clin d’oeil à ma maman qui voulait m’appeler Zoé, avec l’utilisation du « z » de Zorro, et pour le côté justicier de la nuit, aussi
• pour avoir un nom de plume asexué, un simple nom de famille. Ni homme, ni femme, à bas les clichés réactionnaires sur les femmes qui écrivent… de la SF. C’est ça le futur, non ? 😉

Pour poursuivre votre réflexion, je partage ici un article de Nila Kazar sur le choix entre patronyme et pseudonyme.