Bouteille 1933

[PROJET] Ce qu’il reste de nous

Recherche-création sur la mémoire de l’intime

Bouteille 1933
Photo de Philippe Bertheau

Il s’agit de démythifier l’archéologie en montrant la réalité du métier. L’archéologue, par ses différentes pratiques et techniques reconstitue l’histoire quotidienne de personnes devenues anonymes. Comme angle d’approche, j’ai choisi d’interroger la mémoire de l’intime à partir d’objets du quotidien. Le projet s’attaque à trois dimensions temporelles : passé, présent et futur.

PASSÉ. En tant qu’archéologue, j’ai l’habitude de m’interroger sur les objets du passé et sur ce qu’ils me permettent de savoir du quotidien des personnes qui les ont possédés et utilisés. Dans cette partie, je vais saisir, par l’écriture, les émotions que l’étude de ces objets me procure en tant que praticienne de l’archéologie. J’associerai des objets particuliers à des textes. Dans le bandeau de couverture, vous avez l’exemple d’une bouteille que je vais utiliser. Elle date de 1933 et a été retrouvée dans la cave d’une maison ancienne… (photo : Philippe Bertheau).

PRÉSENT. Je vais étudier les objets du présents, en particulier ceux produits par les archéologues eux-mêmes, notes, plans, documents numériques, etc. Les supports sont multiples. Je vais aussi m’entretenir avec mes collègues sur leur pratique, leur spécialité aussi bien en termes de période que de région et de technique. Je vais traiter ces objets comme les vestiges archéologiques laissés par les archéologues eux-mêmes. Il s’agira ici de réaliser des performances narratives à partir de ces objets.

FUTUR. Projeter les objets du présent dans le futur et comprendre leur devenir, leur dégradation, mais aussi l’interprétation que des archéologues du futur pourront en faire est au coeur de cette dernière partie. L’interprétation des objets dépendant des connaissances de l’archéologue ancré dans une époque donnée, cette démarche permettra de nombreuses possibilités. Je souhaite également utiliser un robot conversationnel pour créer un dialogue autour d’objets existants, mais aussi autour d’objets qui n’existent pas encore.

Le programme est copieux, mais il donnera naissance à des recueils, expositions, performances et autres expériences personnelles ou interactives avec le public. Restez donc branchés sur cette chaîne pour d’autres éléments sur la mémoire des objets et sur ce qu’il reste de nous.

#CQRDN

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